Ndella Diouf candidate à la magistrature suprême "JE VAIS FAIRE UN ENFANT APRES LE SCRUTIN"

Publié le par Souleymane

Parle-nous de Ndélla Diouf ?

Ndélla est une femme « made in Sénégal ». « Fi la dioudo yaro fi magué fi am fi wal fass yéné co dieul ko ma ko diokhoul ma thiopeti ko » ( je suis née et j ‘ai grandi ici, j’ai mes droits que j’ai l’intention de prendre ; si on me le refuse, je les arrache.)

Vous avez fait des études de médecine ?

Jusqu’en 6e année, « dara dessoul lou doul soutenir sa ma thèse ma doug ci communication médicale… »

Pourquoi ?

J’étais de garde à l’hôpital Le Dantec, un enfant est venu et est mort devant nous. Avant de mourir, il nous a insulté en nous disant : «khana man nékou ma hopital ba ma léne di lathe garap meuno léne ma ko diokhe ». ( On dirait que je ne suis pas dans un hôpital, vous n’êtes même pas capables de me donner les médicaments dont j’ai besoin.) Ça m’a tellement choquée que je me suis dit qu’il fallait créer une association. Je l’ai appelée SOS Santé. Tout vient de là.

Mais comment avez-vous fait pour ouvrir une radio ?

J’ai demandé une fréquence et quand ça s’est compliqué, je me suis rendue à la Présidence la réclamer et l’on me l’a donnée. Je voulais contribuer à une bonne communication médicale ; mais ils ont tout fait pour me casser.

Qui a financé cela ?

La Banque mondiale via le ministère de la Santé. Mais «nak» sabotage ! sabotage partout ! «gnou nane déét » Sonatel a coupé toutes mes lignes. « Yalla gneuw ». Quand ils m’ont mise en réception, j’avais 1 million de reversement. C’était pour les appels entrant 628.90.39 « Sénégal yeup di woté »…

Pendant combien de temps ?

Pendant plusieurs mois ! J’avais porté plainte contre la Sonatel. Parce qu’ils ne m’ont pas payé. Aujourd’hui, je ne peux pas avoir de ligne à mon nom, tout simplement parce qu’ils me devaient 150 millions, qu’ils ne m’ont pas payé « ma may léne lép ». Ils m’ont accompagnée avec 4 millions et des lignes à mon nom. Quelques mois après ils me coupent mes lignes « ma gééde lép né nak nagne ma faye li gnou ma amél ». Ils veulent m’empêcher de travailler, mais moi je ne vais pas prendre la mer « fi lay tog ». Je serai Présidente du Sénégal et là « nak » je réglerai toutes les injustices.

Il y a quelques mois, on vous a expulsée de vos locaux pour non-paiement ?

C’est toujours de l’acharnement. On m’a fait un forcing avec mes locaux, au n° 15 rue du Front de terre. J’ai cherché un autre local en haut, j’ai mis SOS Santé, devant abriter la radio et en bas, le siège de mon parti à Ouest-foire. J’ai donné 2 millions de francs CFA cash…

Mais où trouvez-vous l’argent ?

Je vous dirai après. Pour l’expulsion, c’était un coup monté pour me voler mes diamants. Je me suis rendue au lancement d’un projet de khadafi, on me l’a présenté « mou térrall ma » et m’a donné une parure en diamants d’une valeur de trois millions d’euros. Mon entourage a comploté avec 15 bandits et de faux huissiers. Un matin de bonne heure, ils ont pris le sac noir pensant que les diamants y étaient alors que ce n’était pas le cas. Maintenant « sakhe » pour être en paix, j’ai mis les bijoux en vente aux enchères et la recette sera destinée à aider les jeunes.

Maintenant Ndélla, dites-nous comment vous trouvez de l’argent, on vous offre des bijoux vous redonnez ça, Sonatel vous doit 150 millions, vous leur offrez ça, pourtant vous avez trouvé les 25 millions demandés pour déposer votre candidature et d’autres choses que vous ne pouvez pas faire sans argent. Mais comment faites-vous ?

Les télécentres communautaires.

Quelles télécentres ?

Ces télécentres que vous voyez partout dans Dakar «khana».

Qu’est-ce qu’il y a d’aussi fructueux dans ces télécentres ?

Ouvre 100 télécentre et tu verras.

Donc Ndélla vous avez 100 télécentres au moment où je vous parle ?

Non je n’ai pas dit ça. « Yi ma amone sakhe teuthe nagne léne ndakhe sokhor ». Moi je touche 100 mille francs par jour en bénéf.

Malgré cela vous avez encore de l’argent ?

Mais la radio donne aussi de l’argent

Mais «nak» Ndélla votre radio est la plupart du temps fermée ?

C’est juste au mois de septembre. Mais avant, ça marchait. Et puis « nak » je suis une femme, de surcroît sénégalaise, « Da ma lidieunti khalis bi ni gneup ». Partout où l’on peut régler de l’argent, je le ferai avec le plus d’honnêteté possible. Personne ne me verra dans un bar, je suis ici chez mon père jusqu’au mariage.

Mais moi je vous ai connue, vous habitez seule ?

Oui c’était juste pour être près de mes employés afin de pouvoir mieux les former.

Parait qu’à un moment donné vous étiez mariée ?

Non ! je ne me suis jamais mariée. Les hommes ont peur de moi. « Té nak » Sénégal les hommes « da gnou gnak diom ». Ils viennent et mangent tout ce qu’ils trouvent dans le frigot sans jamais le remplir. C’est vrai qu’il y a des exceptions. C’est pourquoi moi je préfère maintenant rester avec mon père comme lui peut m’entretenir, jusqu’au jour où je verrai un homme qui peut le faire.

Donc Ndélla ne se mariera pas avec un homme pauvre ?

« Yow tamit » ! tu es une femme, et tu sais qu’il faut de l’argent pour bien vivre.

Ça veut dire que pour vous l’argent est le plus important ?

Une femme, on doit la chérir, la couvrir de cadeaux la choyer. « Djiguéne dal da gnou kéy térral » !

Vous avez une fille de treize ans ; ne pensez-vous pas qu’il lui faut un petit frère ou une petite sœur ?

Ha ! si !si ! après les élections, je pense que « di na ko door mou danou ».

Sans être mariée ?

Ho ! les histoires de mariages… Mais « yow » qui te dit que je ne suis pas mariée ?

Je vous ai posé la question, vous m’avez répondu non?

Officiellement « la wakhe » , mais officieusement « am na kou ma lakhe si souf ».

« Ki nga lakh » c’est votre mari ou pas ?

« Mani » ! là c’est tout ce que je peux dire.

Non ! c’est trop facile vous êtes mariée ou pas ?

Si vous allez à la mairie il n’y a pas de mariage, mais « am na kou ma lakhe si souf ».

Je peux retenir qu’étant sénégalaise avec nos réalités culturelles, vous n’allez pas faire un enfant sans vous marier ?

« Cone bok diapal ni » je me marie après les élections.

Avec qui ?

Un grand homme !!!

Son nom ?

Je ne vous le dirai pas.

Il est connu ?

C’est un grand homme « dal ».

Il est Sénégalais ?

C’est un grand « thiof » de luxe, un grand homme !!!

Votre maison doit être bien animée avec deux candidats à la Présidence ?

Oui très animée. Toute personne qui franchit le seuil se rend compte rapidement que c’est une maison ou règne la vraie démocratie. On est une famille unie, j’ai mes appartements privés et mon père a aussi les siens. Il y a aussi ma mère, mes frères et sœurs, ma fille et les domestiques, on y vit bien et chacun gère ses affaires et reçoit qui il veut sans gêner personne. Parce qu’il y a de la place pour tout le monde.

Votre père est un leader de parti politique, pourquoi ne pas le soutenir mais créer votre parti ?

J’ai pris la décision de créer un parti quand Idrissa Seck a été emprisonné. Parce qu’il y a eu beaucoup de bruit sur le fait qu’il voulait créer son propre parti et c’est pour l’arrêter qu’on l’a mis en prison. Je me suis dit « han ! comme nonou la (sotou ma dé) mais di na def lo khamné » (puisque c’est comme ça (je ne prends pas parti), mais je vais faire quelque chose que personne n’ose faire. C’est surtout pour leur montrer que le Sénégal est pour tout le monde et qu’un seul parti ne peut pas le bâtir. Mais malheureusement ils n’ont pas compris mon message. Moi c’est pour lancer un cri du cœur et dire à Wade qu’Idrissa Seck «sou co nékhé créer parti, Fada sou co nékhé crée parti, Aminata Tall sou co nékhé crée parti kénéne ak kénéne nonou » ( Idrissa Seck, Fada, Aminata Tall ont le droit de créer un parti comme tout le monde). En deux mille tout le monde a fêté la démocratie ; tous les chefs de parti étaient au point E sauf Madior, il est resté dans son salon, les journalistes sont venus le voir, il a déclaré : «Fal nagne sou gnou Mak».

Quelle lecture faites-vous de ce comportement ?

« Lolou rek la meuneu def ndakhe domou Bour la » ! (c’est tout ce qu’il avait à faire parce que c’est un prince). Il n’ira crier derrière personne, il reste dignement. Ce fut un grand moment au Sénégal quand le peuple a accompagné Abdoulaye Wade jusqu’au palais, « Sénègal yeup dioy » (l’émotion a fait pleurer le Sénègal entier). C’était la preuve d’une grande démocratie. Quand aujourd’hui je vois certains comportements, j’enrage. C’est pourquoi j’ai créé mon parti et je lui ai donné le nom de Réconciliation nationale pour l’unité africaine, « wooté né na gneup douibo » ! ( je fais un appel pour que tout le monde se réconcilie). Abdoulaye Wade doit se réconcilier avec Madior ! Abdoulaye Wade doit se réconcilier avec Idrissa Seck ! Abdoulaye Wade doit se réconcilier avec Fada ! Abdoulaye Wade doit se réconcilier avec Aminata tall ! Abdoulaye Wade doit se réconcilier avec Moustapha Niasse ! Avec Bathily, avec tout le monde. J’œuvre pour cela depuis 2003 et cela personne ne peut le nier. Je suis allée les voir tous un en un. Tanor, Bathily, heu… Non, pas Bathily, mais j’ai vu Tanor, Niasse et Dansokho et je leur ai dit qu’il fallait qu’ils se réconcilient. Parce que le Président m’a reçue à New York et j’ai senti qu’il est seul « wéét na » (il se sent trop seul) et pourtant il travaille. Alors, il est temps qu’ils se réconcilient pour le pays. Moi je n’ai que trente-neuf ans « Khalé bou touty la » et je viens juste de naître politiquement. Mais tout le monde sait que j’ai des activités communautaires !!! Je suis pour la solidarité. Mais beaucoup pensent que « da may fo, man wésou na fou may fowé » (ils pensent que c’est un jeu mais j’ai dépassé l’âge de jouer), j’ai un enfant de treize ans. Ils n’ont qu’à ne pas me considérer, c’est mieux parce c’est comme ça que je vais ramper jusqu’à la victoire. Le réveil sera douloureux. Malgré toutes les tribulations actuelles, mon père est resté digne dans son coin sans piper un mot. »Tey nak am na kou ko wakhal » ! ( il n’a jamais parlé, mais aujourd’hui je vais parler pour lui). Que se soit clair, il ne m’envoie pas, mais « nak » quand il faut parler, il faut parler. Madior et les Talla Sylla ont rendu leurs salaires, carburant, voiture et chauffeur depuis le 30 juin et personne n’en parle. «Fallé wougne léne sakhe ». Mon père mérite mieux que ça ! Il a écrit une lettre à Pape Diop pour lui signifier que le mandat des députés est terminé et a mis les voitures et tout le reste à la disposition de l’Assemblé nationale ; cette voiture personne d’autre ne devait l’utiliser. Mais il y a une personne qui l’utilise.

Qui est-ce?

Ha ! ça c’est votre travail de journaliste, vous n’avez qu’à creuser. Il se fiche des gens et c’est pourquoi j’ai créé un parti. Parce que quand tu crées ton parti, tu as la liberté d’expression. Une liberté d’expression que j’avais avec la radio ; ce qui fait que j’en ai deux maintenant : « Radio ak parti nekhe nakhadi » (que cela plaise ou non). Mais « nak » attention, j’ai créé mon parti depuis un ans et demi. On m’a donné mon récépissé de dépôt, la loi dit que si tu ne reçois pas de réponse négative trois mois après, le parti est officiellement reconnu. Ousmane Ngom a bloqué mon récépissé ! Je n’irai rien lui réclamer parce que « man dé », je sais que « fi ma tok la ma sa ma récépissé di fek ».

Quelles sont les raisons qu’il vous a servies?

Rien du tout ; tout est en ordre de mon côté parce qu’on m’a donné mon récépissé de dépôt . Mais jusqu’au moment où je vous parle, je n’ai pas reçu mon récépissé final. Mais « nak » je ne baisse pas les bras parce que moi « Ndella lou ma wakhe di na ko def ». S’ils sabotent, je reprends. La preuve, à chaque fois que ma radio marche, ils m’envoient des espions qui viennent tout bousiller mais « nak ma mome sa ma fréquence, mouy tak di faye rek ».

Quand vous dites qu’on vous envoie des espions, vous avez les preuves ?

Absolument ! ils m’envoient des gens pour saboter et découvrir qui est derrière Ndélla.

Mais qui est derrière Ndélla ?

Personne ! (elle éclate de rires) Même mon père me pose la question parfois. Mais personne n’est derrière moi.

Mais sérieusement il n’y a personne ?

Bien sûr ! Mon père et ma mère. Diouma Faye et Madior Diouf ; c’est eux qui sont derrière moi. Personne d’autre (elle éclate encore de rire). « Wayé fi la lép fek ». Je suis la premiere à avoir donné l’antenne à Abdoulaye Wade en février 2000. Quand Karim a dit : «Si les résultats se confirmaient, cela voudra dire que je suis fils de chef d’Etat», « Allune Diop di kheuthie yérém ma gui takhaw».

Le mot de la fin ?

Je demande au Président Wade qu’on couple les élections présidentielle, législatives et communales sans cumul de fonctions.

 

 


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