Un soldat tué et deux blessés lors d'affrontements entre l'armée sénégalaise et des bandes armées

Un soldat de l'armée sénégalaise a succombé vendredi à ses blessures à la suite d'affrontements, la veille en Casamance, (sud du Sénégal), entre les militaires et des bandes armées, faisant au total trois soldats blessés et un nombre indéterminé de morts côté bandes armées, a appris APA de source militaire.

Interrogé par APA, le colonel Antoine Wardini, directeur de l'Information et des relations publiques des armées (DIRPA), a confirmé ces incidents, précisant toutefois qu'il n'avait pas « suffisamment de détails » à ce sujet.

Des correspondants de presse en Casamance ont cependant rapporté que les militaires blessés ont « tous reçu des éclats de balles ».

L'ambassadeur du Maroc au Sénégal, accompagné du chef d'état major général des armées sénégalaises, se sont rendus au chevet des blessés au cours de leur visite en Casamance où un détachement militaire marocain mène depuis environ deux semaines, des opérations de déminage, accompagnées d'actions sociales en faveur des populations locales.

Une source militaire a déclaré à APA, sous couvert de l'anonymat, que des bandes armées, supposées être des « combattants du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC), essayent de s'opposer par tous les moyens au bon déroulement de ces opérations de déminage ».

« L'armée fait fréquemment l'objet de harcèlements par des bandes armées qui sillonnent la partie sud de la région, vers la frontière avec la Guinée-Bissau », a ajouté cette même source, rappelant que « samedi et mercredi derniers, les soldats ont essuyé des tirs par des bandes armées dans la zone de déminage ».

Une source proche du MFDC a rejeté ces accusations, faisant remarquer que c'est l'armée qui a « déclenché les hostilités » en attaquant ses positions, situées non loin de la frontière avec la Guinée-Bissau.

En mars 2006, l'armée de Guinée-Bissau avait chassé de cette zone, les rebelles de l'aile dure du MFDC qui refusent toute paix avec le Sénégal.

Les troubles en Casamance durent depuis décembre 1983. Ils ont été déclenchés par le MFDC qui réclame l'indépendance de la Casamance, région sud du Sénégal coincée entre la Gambie et la Guinée-Bissau.

Depuis 1990, le gouvernement sénégalais et le MFDC ont signé de nombreux accords de paix qui n'ont pas été respectés.